La perte d’autonomie est une épreuve que vivent de nombreuses personnes en situation de handicap. Les difficultés à se déplacer, à accomplir des gestes simples ou même à sortir seul transforment le quotidien en un véritable défi. Fort heureusement, des aides concrètes existent. Telles que la prestation de compensation du handicap et le volet aide animalière de la PCH. Elles permettent de retrouver confiance et liberté. Car l’accompagnement par un chien d’assistance transforme véritablement le quotidien. Plus qu’un simple appui fonctionnel, ce compagnon formé offre une présence rassurante et un lien affectif fort. Explorons ensemble cette réalité humaine, trop souvent méconnue.
Formation et arrivée du chien dans vos ménages
L’identification claire d’un besoin constitue la première étape. Lorsque le handicap affecte la mobilité ou requiert une assistance régulière, certaines personnes optent pour un chien d’assistance ou un chien-guide. Contrairement aux idées préconçues, cette aide n’est pas exclusive aux personnes aveugles. Une personne en fauteuil roulant, malvoyante ou atteinte d’une maladie invalidante peut également en bénéficier. Sous réserve que l’animal contribue alors directement au maintien de son autonomie.
Les chiens d’assistance sont formés pendant deux années au sein d’écoles spécialisées. Ils y acquièrent les compétences nécessaires pour guider, alerter, ramasser des objets, actionner une poignée. Ou encore répondre à des ordres spécifiques. Au-delà de l’aspect technique, l’animal apprend à tisser un lien profond. En effet, il ne s’agit pas uniquement d’exécuter des tâches. Mais plutôt de créer une relation de confiance durable entre le chien et son futur maître.
Une fois la candidature approuvée par un centre de formation agréé, la phase d’appariement débute. Le chien est sélectionné en fonction du profil et des besoins du bénéficiaire. Il vous est ensuite confié mais demeure la propriété juridique de l’établissement jusqu’à sa retraite. Cette démarche garantit un encadrement éthique et un suivi professionnel.
Une période d’adaptation, parfois intense, s’ensuit. Vous découvrez les habitudes du chien, apprenez à lui donner des ordres clairs. Mais aussi à l’entretenir, à l’accompagner dans les lieux publics et à lui faire confiance. Il s’agit d’un changement de rythme mais aussi du début d’une nouvelle autonomie.
Comment bénéficier du dispositif grâce au volet Aide animalière de la PCH ?
La prestation de compensation du handicap prend en charge plusieurs types de besoins. Dont le volet aide animalière qui demeure encore trop méconnu. Ce dernier couvre à la fois les frais liés à l’acquisition de l’animal et à son entretien régulier. Notamment l’alimentation, les soins vétérinaires, les accessoires et les frais d’assurance.
Pour en bénéficier, vous devez déposer une demande auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de votre lieu de résidence. Il faut pour cela remplir le formulaire Cerfa 15692 accompagné des pièces justificatives. Il est également nécessaire dans un second temps de pouvoir présenter le certificat de l’établissement éducateur. Prouvant que le chien a bien été formé par des professionnels qualifiés dans le domaine de l’aide au handicap.
Le dossier est ensuite examiné l’équipe pluridisciplinaire avant de passer devant la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). En cas d’approbation, le montant attribué peut atteindre 6 000 euros sur dix ans. Soit l’équivalent de 50 euros par mois en cas d’option pour un versement mensuel. Ce montant de ma PCH est versé par le Département.
Ce dernier demeure également responsable du contrôle de l’utilisation des fonds. Ainsi, la conservation des justificatifs de dépenses est obligatoire pendant deux ans. Des vérifications pouvant être effectuées. Il convient de conserver chaque facture. Notamment pour les dépenses relatives à l’alimentation, aux médicaments et aux soins vétérinaires. Un suivi rigoureux est indispensable pour garantir une gestion équitable de la prestation et prévenir toute irrégularité.
Enfin, si l’aide est versée en une somme forfaitaire, elle pourrait couvrir les coûts initiaux liés à l’accueil du chien (frais d’adaptation, assurance, accessoires spécifiques). Il serait toutefois nécessaire de justifier chaque dépense.
Les bienfaits d’un compagnon pas comme les autres
Au-delà de l’aspect administratif, c’est dans la vie quotidienne que l’aide animalière révèle toute son importance. Pour la personne en situation de handicap, le chien devient un partenaire à part entière. Il assure des gestes quotidiens devenus complexes. Par exemple, ramasser un trousseau de clés, aller chercher un objet dans une autre pièce ou ouvrir une porte. Autant d’actions qui retrouvent leur sens grâce à lui.
Plus important encore, ce compagnon offre un nouveau souffle psychologique. Sortir de chez soi, oser se déplacer dans l’espace public et interagir avec autrui deviennent plus faciles. La présence du chien brise l’isolement et facilite les liens sociaux. Car il attire la sympathie, l’attention bienveillante et souvent le respect.
Dans certains cas, le chien d’assistance contribue également à la sécurité. Il peut alerter en cas de malaise, guider dans des espaces encombrés ou créer un périmètre rassurant autour de la personne. Ce sentiment de sécurité retrouvée est inestimable pour les personnes ayant longtemps vécu dans l’inquiétude ou la dépendance.
Le chien partage le quotidien de son maître, ses routines et ses habitudes. Il participe à la vie familiale et accompagne son propriétaire lors de ses déplacements professionnels ou de ses loisirs. Il constitue un soutien discret mais constant, source de liberté et de réconfort. À tel point qu’il est souvent considéré comme un auxiliaire de vie à part entière.